Stratégie RSE : les dispositifs de sensibilisation pour mobiliser et former ses équipes (étude ADEME)
Focus sur la sensibilisation, avec un panorama complet des dispositifs de mobilisation des collaborateurs en entreprise.
Chez Greenscope, on est convaincus que les obligations réglementaires telles que la CSRD ou la SFDR représentent de réelles opportunités de transformation pour les organisations. Pour réussir, il est essentiel de mobiliser l’ensemble des équipes, et les moyens pour y parvenir sont nombreux. Focus sur la sensibilisation, avec un panorama complet des dispositifs de mobilisation des collaborateurs en entreprise.
Introduction
Sans aucun doute la sensibilisation est un moyen nécessaire, bien que non suffisant, pour embarquer l’ensemble des équipes dans votre démarche RSE, en les impliquant dans sa mise en œuvre. Beaucoup d’acteurs l’ont déjà compris, comme en témoigne la multiplication des fresques du Climat ces dernières années : plus de 1,8 millions de “fresqués” recensés en 2024.
Mais il est possible d’aller plus loin, comme le montre l’étude #ECOTAF de l’ADEME et du sociologue Gaëtan Brisepierre (2023). Elle met en lumière l’émergence des “écotafeurs”, une nouvelle catégorie de collaborateurs engagés et moteurs du changement. Toutefois, la transformation des entreprises exige l’adhésion de l’ensemble des équipes. Il est donc crucial de déployer des dispositifs de mobilisation et de formation inclusifs. Leur objectif est d’harmoniser le niveau de sensibilisation, d’impliquer tous les collaborateurs dans les transformations organisationnelles et de renforcer la cohérence de l’engagement de l’entreprise. Quels sont ces dispositifs, comment les sélectionner et quelles transformations peuvent-ils générer ?
Cet article reprend les conclusions de l’étude #ECOTAF (ADEME, Collège des Directeurs du Développement Durable, Entreprises pour l’Environnement, Observatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises, Action for Market Transformation), conduite par le sociologue Gaëtan Brisepierre et son équipe, publiée en novembre 2023. Consultez l’étude complète pour plus d’informations.
4 types de mobilisation pour 4 stratégies de passage à l’action : panorama des dispositifs
Focus sur l’étude #ECOTAF visant à décrire les dispositifs qui soutiennent l’engagement écologique des salariés dans le cadre de leur travail, à mieux comprendre leur articulation avec les démarches de l’entreprise et leurs effets sur les collaborateurs et l’entreprise.
L’étude classe les dispositifs selon quatre catégories, qui jouent sur des dynamiques différentes de passage à l’action.
⏩Les ateliers
Les ateliers sont des temps de rencontre assez courts, souvent en petit groupe, animés généralement par un facilitateur interne ou externe à l’entreprise. Ils jouent sur la dynamique du groupe de pairs : par le partage d’expériences et l’émulation collective, ils créent une culture commune sur les enjeux écologique, et légitiment le passage à l’action, le plus souvent à l’échelle individuelle.
⇒ EX : Atelier 2tonnes ou Nos Vies Bas Carbone, Fresque du Climat (et toutes les fresques existantes)…
⏩Les parcours
Les “parcours” correspondent à une temporalité différente : souvent sur plusieurs mois, ils visent à former les collaborateurs et accompagner leur montée en compétence sur les enjeux RSE, voire à les accompagner dans le développement d’un projet à impact. Ils agissent comme un rite de passage pour les collaborateurs qui décident de s’y engager.
⇒ EX : Corporate for Change
⏩Les plateformes digitales
Les plateforme digitales s’inscrivent dans une temporalité similaire aux parcours, mais s’appuient davantage sur la gamification de l’engagement du collaborateur. Les collaborateurs sont mis au défi, voire mis en compétition, et incités à mettre en place des actions RSE à leur échelle, à l’échelle de leur service ou de leur site. L’expérience est davantage collective, et doit être animée par des collaborateurs “ambassadeurs” pour bien fonctionner.
⇒ EX : Lakaa, Ma Petite Planète
⏩Les réseaux
Enfin, les réseaux dépassent les frontières de l’entreprise, et fédèrent des groupes de salariés “activistes” en entreprise en créant des espaces d’échanges inter-entreprises. Leur action est plus politique (actions d’influence), et certains sont notamment des organisations syndicales.
⇒ EX : Les Collectifs, Réseau FEVE
L’étude classe ainsi 12 dispositifs en fonction de ces 4 catégories, selon leur cible et leur objectif :
Pour en savoir plus sur les dispositifs étudiés et choisir celui qui répond à vos besoins, consultez le rapport intermédiaire de l’étude #ECOTAF qui contient des fiches d’analyse très complètes de chaque dispositif.
💡A retenir :
- Les objectifs des dispositifs étudiés varient entre transformation organisationnelle et transformation personnelle des collaborateurs.
- Ils peuvent demander un investissement ponctuel - ateliers - ou plus long terme - parcours, plateformes digitales et réseaux -, que ce soit en temps pour les participants, ou en coût financier pour l’entreprise.
- Les différents profils de collaborateurs - peu sensibilisés ou “écotafeurs” - ne sont pas forcément demandeurs des mêmes dispositifs. Certains peuvent même impulser la mise en place de dispositifs tels que les réseaux ou les challenges, et jouer un rôle d’ambassadeur lors de leur déploiement.
Pour aller plus loin : application et diffusion des dispositifs dans l’entreprise, nos conseils pour mobiliser efficacement
⏩Identifier les profils porteurs des dispositifs de mobilisation écologique
L’identification des profils porteurs des dispositifs de mobilisation est cruciale pour embarquer efficacement vos équipes dans le déploiement de votre stratégie RSE et garantir sa cohérence :
- Les salariés engagés (ou “écotafeurs”) : Ces collaborateurs sont souvent à l’origine d’initiatives telles que des ateliers ou des fresques, et ils en sont parfois les animateurs. Repérer ces profils engagés vous permettra de les impliquer dans la structuration et l’animation d’une politique de sensibilisation à l’échelle de votre entreprise.
- Les responsables RSE : Véritables piliers de la mobilisation, ils jouent un rôle clé en intégrant les dispositifs dans la stratégie RSE globale de l’entreprise. Leur implication est donc essentielle pour assurer la durabilité et la pertinence des initiatives.
⏩Donner les moyens de s’engager à ces collaborateurs : temps, responsabilités et budget
Les freins à l’engagement interne varient selon les profils : manque de temps, de budget, ou projets en dehors du périmètre des missions des collaborateurs. Pour renforcer votre politique RSE et mobiliser vos équipes, il est crucial de lever ces obstacles progressivement :
- Pour les salariés engagés : Beaucoup signalent un manque de temps dédié à leur engagement écologique au sein de l’entreprise. L’étude souligne certaines initiatives visant à libérer ce temps, telles que l’embauche d’un alternant, la signature par le manager d’une fiche de mission d’engagement, ou l’allocation d’un temps spécifique via la Fondation d’entreprise. Une idée prometteuse est l’instauration d’un “crédit temps écologique” pour soutenir ces salariés moteurs.
- Pour les responsables RSE : dans un contexte d’évolution du cadre réglementaire (notamment avec la CSRD), certains responsables RSE confient être accaparés par l’anticipation de ces nouvelles normes de reporting extra-financier, au détriment des dispositifs de mobilisation écologique. En débloquant un budget alloué à une solution de reporting ESG comme Greenscope, vous libérez du temps à votre équipe RSE, leur permettant de consacrer davantage d’efforts à la mobilisation interne.
Les dispositifs de mobilisation sont essentiels pour atteindre les objectifs RSE. Ils facilitent l’acculturation des collaborateurs aux enjeux écologiques, favorisent l’appropriation de la stratégie RSE par les équipes, et permettent la remontée de propositions de transformation des métiers à la direction. Il est donc indispensable de débloquer les ressources nécessaires pour que les collaborateurs puissent les porter et y participer.
⏩Réussir à mobiliser en choisissant le bon dispositif
Les conditions de réussite de la mobilisation en entreprise dépendent de nombreux facteurs : taille, culture et démographie de l’entreprise. Par ailleurs, si la réussite d’un dispositif s’apprécie souvent en nombre de participants, en réalité d’autres caractéristiques doivent être prises en compte comme l’étendue géographique du déploiement et le public touché.
Le choix et la diffusion d’un tel dispositif doivent ainsi être réfléchis en fonction des résultats attendus : sensibilisation massive des collaborateurs ? Intensification de l’engagement de certains collaborateurs ? Soutien à la mise en place de projets concrets, de l’ordre de l’intrapreneuriat ?
⏩Former les équipes et embarquer les dirigeants, pour transformer durablement l’entreprise
Les dispositifs de sensibilisation mentionnés précédemment doivent être renforcés par des plans de formation adaptés, afin de répondre aux besoins croissants des équipes en matière de transformation des métiers. Ces formations permettent d’ancrer durablement les pratiques et de donner aux collaborateurs les compétences nécessaires pour intégrer les enjeux écologiques dans leurs missions.
Par ailleurs, l’implication des dirigeants est cruciale pour assurer la cohérence et l’efficacité des efforts de mobilisation. Outre leur participation aux dispositifs internes, l’étude recommande d’autres initiatives complémentaires auxquelles les dirigeants peuvent adhérer, telles que la Convention des Entreprises pour le Climat ou le Mouvement Impact France, renforçant ainsi leur engagement et l’impact global de la stratégie RSE.
En conclusion : des dispositifs aux nombreux bénéfices
Les bénéfices des dispositifs de mobilisation écologique sont nombreux :
- Sur l’entreprise : ces dispositifs transforment l’exercice de la fonction RSE, en lui permettant de s’appuyer davantage sur les salariés et d’être plus collaboratif. Cela réduit les effets de silo, met en valeur l’engagement de salariés “pionniers” et permet de faire émerger des pratiques métier réellement plus durables.
- Sur les collaborateurs : ces dispositifs renforcent l’attachement des collaborateurs à l’entreprise et permettent de répondre à leur quête de sens. Ils renforcent l’acculturation des collaborateurs aux enjeux écologiques et légitiment l’action RSE de l’entreprise. Enfin, ils renforcent l’attractivité de l’entreprise auprès des profils engagés, eux-mêmes moteurs de transformations.
Nos derniers articles
Stratégie RSE : les dispositifs de sensibilisation pour mobiliser et former ses équipes (étude ADEME)
Focus sur la sensibilisation, avec un panorama complet des dispositifs de mobilisation des collaborateurs en entreprise.
Financer sa démarche ESG : aperçu des aides existantes
Quels projets peut-on financer ? Qui est éligible ? Nous vous aidons à y voir plus clair
Le guide Greenscope sur la Gouvernance ESG
Gouvernance ESG : comment aligner les intérêts des parties prenantes ?
Benchmark sur les plateformes SaaS pour la CSRD
Découvrez les conclusions clés d’un benchmark réalisé par Colombus Consulting et le MEDEF, mettant en lumière les plateformes SaaS de reporting ESG, dont Greenscope, pour répondre aux exigences de la CSRD